9 parcours de découverte autour du patrimoine de La Crèche
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Les parcours en détail
(page en cours de construction)
Circuit Candé-Ruffigny
Circuit Candé-Ruffigny.
Accédez directement à la carte interactive (aucune application à télécharger)
- 1 h 15
- 3.8 km
- Facile
À découvrir en chemin entre Candé et Ruffigny
Commentaires rédigés par le groupe patrimoine municipal, également disponibles à chaque étape sur la carte interactive
Ce parcours propose de découvrir à pied le village de Ruffigny et un tronçon de la vallée de la Sèvre niortaise. À l’origine, ce cours d’eau serpente dans une zone marécageuse large d’environ 250 m. Vers 1170, les moines de l’abbaye de Saint-Maixent, de Saint-Liguaire, de Maillezais et les Templiers d'Aquitaine entreprennent son assèchement. Ils lui aménagent un lit principal. En 1390, les marais sont asséchés de Breloux à Maillezais. Les brebis pâturent sur ces terres. L’Homme créée des moulins à eau implantés sur des biefs. Leurs chaussées rehaussent le niveau d’étiage.
Les Îles de Candé
Il en résulte la formation des Îles de Candé. Elles constituent une zone humide fragile, dorénavant sous la protection du Conservatoire d'Espaces Naturels de Nouvelle-Aquitaine, qui abrite certaines espèces de flore et de faune menacées d'extinction.
Pour explorer ce lieu, nous vous invitons à rester sur les sentiers déjà tracés.
La bascule
Fin 19ème siècle, des « bascules » sont construites dans beaucoup de villages de France. Elles seront longtemps largement utilisées, en libre-service, par de nombreux corps de métiers : les vignerons pour peser leurs vendanges, les bûcherons leurs stères de bois, les paysans leurs céréales…
Le Prieuré Saint-Martin de Ruffigny
En 1690, Samuel Levesque nous informe que ce “prieuré à simple tonsure”, tenu par le seigneur Nouy, lui rapporte “huit cens livres” de rente annuelle. Son église priorale a été tronquée à l’ouest par la construction de l’habitat du 19ème siècle. Elle est désormais accessible par une porte aménagée dans le mur sud. Sous la bordure du toit, des modillons à décors géométriques sont visibles. La nef est éclairée par la grande baie ogivale du chœur. Anciennement voûtée, elle conserve des chapiteaux historiés d’une grande simplicité d'exécution.
La découverte d’une pierre tombale ornée nous renseigne sur le bâton du prieur.
À l’extérieur, les bâtiments conventuels conservés sont au sud-est de la cour. Plus anciens, ils présentent les vestiges d'une salle capitulaire, dotée d’une vaste cheminée, dont la sortie de toit octogonale est typique du 13ème siècle. Une buanderie et un cellier du 14ème siècle ont été aménagés dans le prolongement. En sous-sol, un dédale de creusements rappelle l’extraction des pierres pour la construction au-dessus. Certaines salles ont été aménagées en cave.
Le puits du chemin de la Minoterie
Peu profond, son style est typique de la région, avec sa margelle en pierre calcaire locale et son mécanisme pour remonter les seaux protégés par un toit arrondi en tôle. La plaque métallique qui obstrue sa surface évite les accidents et préserve la qualité de l’eau.
Logis de Ruffigny, n° 30
En 1250, des chartes de l’abbaye des Châteliers évoquent la seigneurie et la maison - forte de Rouffiniacum, toponyme issu de Rouffinius ou Ruffinius.
Bien située, entourée de douves sèches, elle possède les traditionnels moyens de défense, permettant de surveiller la Sèvre niortaise et deux moulin : Petit et Grand Moulin de Rufigny.
Antoine Maintrolle, écuyer, premier seigneur connu et probablement le bâtisseur, vivait au 14ème siècle. Vers 1400, Huguette et son frère Louis Maintrolle, seigneur de Ruffigny, épousent Mathurin et Jeanne de Béchillon, également frère et sœur.
En 1501, Pierre de Béchillon est seigneur de Ruffigny. Ses petites-filles Marie et Louise épousent, l’une Bertrand de Vivonne, seigneur de Bougouin, et l’autre Guillaume de Logan.
Au milieu du 16ème siècle, de grands travaux sont entrepris, notamment la tour polygonale. Le caractère défensif s’estompe au profit du logis résidentiel, duquel subsistent deux médaillons sculptés avec les armoiries des familles de Béchillon et Hillairet (de part et d’autre de la barrière du n° 30).
Vers 1615, Ruffigny revient à Marc Hillairet, qui épouse sa cousine Marie de Béchillon. Leurs descendants sont maintenus nobles en 1667.
Par son second mariage avec Philippe du Fay, Françoise Hillairet lui apporte la seigneurie de Ruffigny. En 1692, elle devient la propriété de Jules Charles Armand de la Fitte, seigneur du Courteil, par son mariage avec Marie Angélique, issue d’une première union de Françoise Hillairet avec Henri du Vergier, seigneur de Besse.
Vers 1750, les héritiers vendent aux Savignac, une vieille famille niortaise. L’un d’eux, Savignac des Roches, émigre en 1792. Ses biens, dont Ruffigny, sont vendus comme biens nationaux. Gaspard de Bardonnet s’en porte acquéreur. C’est son arrière petite-fille, Radegonde Marie Hélène Gaignard, épouse de Ludovic Delouche-Desvallèes, qui le cède en 1897 à Charles Mousset, aïeul des propriétaires de 1998.
Le cadastre de 1831 donne encore la disposition des bâtiments du 17ème siècle et quelques constructions postérieures. L’ensemble est entouré d’un vaste parc délimité par des chemins toujours existants. Le grand porche d’accès donne sur l’allée conduisant aux bâtiments. Elle est devenue une portion de la route La Crèche-Ruffigny.
Petit et grand moulin de Ruffigny
Mentionné en 1584 par un acte notarié de Saint-Maixent, puis par Geoffroy Picoron, dans son Rapport sur la Navigation de la Sèvre en 1742, le petit moulin, paroisse de Chavagné, élection de Saint-Maixent, possède deux roues. Celle sur la paroisse de Breloux appartient à M. de Ruffigny.
En 1770, François Gazeau, également meunier du Veillard, gère le petit moulin. L’Inventaire de 1809 précise que sa roue unique produit 690 kg de farine par jour, tandis que le grand moulin, doté de deux roues, fabrique 1500 kg de farine par jour.
Le grand moulin échoit à deux propriétaires. M. Renault le transforme en pêcherie, tandis que l’autre appartient à la famille Rimbault, du début du 19ème siècle jusqu’en 1930.
Jacques Rimbault, né en 1927, fut un philanthrope reconnut par la ville de Niort, qui donna son nom à une rue. En effet, il abandonna une partie de sa fortune pour créer la «fondation Rimbault », permettant aux indigents de Chavagné, aujourd’hui commune de La Crèche, de recevoir des soins gratuits à l’hopital. Son neveu, Julien Rimbault, faisait partie des grands agriculteurs de la région. Il hérita du grand moulin en 1916. Puis, il le céda en 1930 à Marie-Louise Augustine Birot. Son frère, Hubert Birot, en hérita en 1974. Depuis 2004, il est à un de ses petits-fils.
Il produisit de la farine jusqu’en 1960. Sa roue fut retirée en 1995.
Aujourd'hui, il reste une partie des meules et des engrenages, un tamis et quelques outils. Dans le moulin, subsiste un système, type dynamo, permettant d’avoir du courant continu pour les lumières.
Le lavoir de Ruffigny
Démoli au cours des années 1970, bien que d'utilisation collective, son emplacement était sur la propriété du moulin de la papeterie située en aval.
Moulin de la papeterie de Ruffigny
Depuis au moins 1640, la papeterie employait des ouvriers spécialisés dans la fabrication de papier. Une roue au moins était dédiée à cette activité.
Au fil du temps, le moulin a également produit de la farine et a subi plusieurs modifications. En 1869, l'un des moulins à blé a été transformé pour être monté à l'anglaise, Dans cette configuration, la roue est positionnée à l'horizontale.
En 1907, une minoterie a été construite et la roue actuelle a été installée. La papèterie a cessé de fonctionner vers 1975.
Aujourd'hui, l'atelier de fabrication est toujours présent, avec deux vannes motrices, mais la roue dédiée à la production de papier a perdu ses aubes et n'est plus utilisée.
Moulin de Candé
En 1670, le seigneur de Vaudeleigne, commune de François, en est le propriétaire. Son meunier est Jacques Hyppeau.
En 1700, Candé est la propriété du seigneur de Boisragon. Son exploitant se nomme Michel Delaumone. Dans son Rapport sur la Navigation de la Sèvre, Geoffroy Picoron nous apprend qu'en 1742, le seigneur Chevallereau de Boisragon l’afferme.
L’inventaire des moulins des Deux-Sèvres de 1809 mentionne qu’il produit 1800 kg de farine par jour. Le cadastre de 1832 montre deux roues.
En 1822, le général Berton, affilié à la «Charbonnerie», s’y réfugie, après son échec dans le soulèvement populaire et militaire qu'il a dirigé sur Saumur, le 24 février 1822. Quelques mois plus tard, accusé de complicité, son meunier, François Bonnet, déclare fièrement, devant le tribunal de Niort, qu'on lui a confié la vie d'un homme et qu'il s'est fait un devoir d'en répondre sur sa tête. Il n'y eut pas de suite à cette affaire.
Au milieu du 19ème siècle, Jacques Charles et le Sieur Girault le remettent en état. Par arrêté du 26 mars 1864, le préfet des Deux-Sèvres maintient son activité, avec le niveau légal de retenue d'eau fixé à 1,488 m en contrebas de l'appui de la fenêtre du rez-de-chaussée.
Au 20ème siècle, même durant les quatre années de l'occupation allemande, Étienne Baconneau, adjoint au maire de La Crèche, et André le font fonctionner.
La roue actuelle a été refaite par Jacques Rousseau.
En 1978, M. Baconneau arrête l’activité, le mécanisme reste presque intact.
Circuit Boisragon-Drahé-Saint-Martin
Circuit Boisragon-Drahé-Saint-Martin
Accédez directement à la carte interactive (aucune application à télécharger)
- 2 h 30
- 7,6 km
- Facile
À découvrir en chemin à Saint-Martin, Boisragon, et Drahé
Les Carrières
Au 19ème et début du 20ème siècle, la pierre de construction était une activité nécessitant une importante main d’œuvre. Outre les carriers qui extrayaient et débitaient la pierre, il y avait les transporteurs avec charrettes et chevaux. Les blocs étaient principalement destinés aux maçons qui travaillaient dans les villages voisins tels que Drahé, Boisragon, Saint-Martin, Breloux, La Crèche, mais aussi pour la construction de routes et de chemins.
Château de Boisragon
Le « petit château » de Boisragon est un exemple d’une construction du 19ème siècle, dans les années 1880. Son plan presque carré et sa crête métallique inspirée des acrotères antiques lui confèrent une grande unité. La façade sud comporte une petite tourelle adossée de plan polygonal surmontée d'une girouette. Le rez-de-chaussée est orné de bossages qui se prolongent au premier étage par des pilastres. Le large escalier à volées doubles convergentes est également remarquable.
C’est une construction faite à partir d’une commande sur catalogue, ce modèle n’existe qu’en trois exemplaires en France, celui-ci étant le plus petit.
Bibliothèque populaire
Au 19ème siècle, les changements politiques et socioculturels provoquent une demande croissante de lectures. Les ouvrages étant onéreux, les bibliothèques populaires se développent pour répondre à ces nouveaux besoins d’une population soucieuse de connaissances.
Ce bel exemple d’accès à la culture concerne Boisragon, où la bibliothèque populaire fut créée à la fin du 19ème siècle.
Architecturalement, l’édifice va à l’essentiel. Construite en bordure de la route, son défaut était d’être adossée à une mare aujourd’hui disparue, ce qui provoquait des rétentions d’humidité. La salle est accessible par une porte et éclairée par une fenêtre, munie de volets, pour la sécurité et pour la sensibilité des livres à la lumière naturelle.
Au 19ème siècle, ouvrages instructifs particulièrement sur l’agriculture ou récréatifs se côtoient, entreposés sur les étagères.
Les bibliothèques populaires n’ont pas toujours fait l’unanimité des lettrés ; trop laïques pour certains, trop cléricales pour d’autres, bref trop « populaires », elles voient leur activité s’amenuiser après la première moitié du 20ème siècle. Certaines sont même fermées, comme celle de Rocan à La Crèche, en 1967. Mais la petite bibliothèque de Boisragon subsiste.
Ce symbole de l’esprit de solidarité et d’émancipation de nos campagnes a donc réussi à se maintenir.
En 2002, un groupe d’habitants de Boisragon se mobilise pour son réaménagement et le renouvellement de son fonds.
Pour entretenir la flamme de la lecture, le rôle du bibliothécaire est essentiel. Il répond aux demandes, choisit les ouvrages disponibles au prêt. Sa grande proximité avec des lecteurs, pas toujours susceptibles de se déplacer en automobile, favorise son maintien.
La Chauvelle
La Chauvelle est le nom hérité d’une ancienne seigneurie dont la maison contiguë au puits serait le centre. On peut observer les limites originelles de cette seigneurie sur les plans par délimitation des chemins alentours qui dessinent une forme presque ovoïde.
Au n° 9 de la rue de la Chauvelle, on peut découvrir les os de mouton qui dépassent des murs. Imputrescibles, ces os servaient de supports pour faire sécher les tissus ou vêtements et datent de la construction du bâtiment.
Le puits de la Chauvelle et la buanderie
Soucieux des discours préventifs, les élus locaux de la fin du 19ème siècle ont pris des mesures pour permettre à leur population de maintenir une hygiène corporelle adéquate. Elles se concrétisent par la création de bains-douches et de buanderies municipales, pour le lavage du linge.
Le village de Boisragon dispose d’une buanderie collective, située par facilité aux abords du puits de la Chauvelle. Elle était utilisée principalement pendant la saison hivernale pour faire la lessive. Le puits et la buanderie traditionnelle, avec la description de l’utilisation de la «bujhaille» sur place, témoignent des liens entre l’eau et le propriétaire de La Chauvelle.
Du “creux de maison” * à l’habitation ancienne rénovée en passant par cette répétition de maisons à deux étages construites sur un même modèle, Drahé offre des styles d’habitations très différents et représentatifs des évolutions de ce village au 19ème siècle.
Lavoir de Drahé
A l'origine le toit était recouvert de tuiles plates malheureusement introuvables lors de sa restauration en 1999.
Puits
Il n’en reste que la margelle.
Mare
Comblée dans les années 1960, la grande mare de Drahé ressemblait encore à un pré quand la décision a été prise, en 1998, de “retrouver” un très bel ouvrage, de dimensions imposantes, avec murs de soutènement et fond pavé.
Située en contrebas des venelles, au creux de la vallée, la mare est régulièrement alimentée par les eaux de ruissellement et d’infiltration.
Son utilité était triple : abreuvoir pour le bétail, réserve d’eau pour l’arrosage et lutte contre les incendies. A présent, après le déblaiement de mètres cube de terre et de détritus et la reconstruction des murs de pierre, c’est un point d’eau agréable pour les habitants, les passants, ainsi qu’un lieu de séjour pour la petite faune. C’est aussi un bon indicateur du niveau des inondations ou de la sécheresse.
Dimensions : longueur 26 m, largeur 6,30 m, profondeur maximale 5 m, soit l’équivalent d’une belle piscine !
Lavoir de Saint Martin
Au coeur du village : le lavoir
Jusqu’aux années 1950, le village de Saint-Martin était essentiellement rural, avec 7 fermes riches d’un troupeau d’une dizaine de bovins chacune.
Comme dans les autres villages, la vie y était rythmée par les tâches quotidiennes mais aussi par des événements importants tels les fêtes du village (les “balades”), la cuisine du cochon et bien sur la “bujhaille” (grande lessive de draps, 1 à 2 fois par an) ou la lessive du lundi au lavoir.
Il en a entendu ce lavoir ! Le travail était dur mais quel plaisir d’être ensemble et de commenter toutes les “nouvelles” du village des alentours, car les femmes de Boirsragon y venaient aussi.
Témoin silencieux de cette époque, le “garde geneuil” encore présent sur les bords du lavoir ne trahira pas les conversations animées des lavandières... un coup de battoir est si vite arrivé !
Circuit Creuse-Saint-Carlais
Circuit Creuse-Saint-Carlais.
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- 3 h 45
- 11,3 km
- Difficile
À découvrir en chemin entre Creuse et Saint-Carlais
Saint-Carlais, une paroisse disparue
Le cadastre napoléonien de Cerzeau ainsi que celui de Breloux indiquent respectivement « La prairie de Saint-Carlais » et « Les prés de Saint Carlais ».
Les quelques maisons de cette paroisse, son église, son cimetière, son moulin, sa fontaine et son lavoir, etc, occupaient le milieu de pente du versant oriental de la vallée du Chambon.
L’information du Journal de Michel et Guillaume Le Riche, avocats à Saint-Maixent, est le seul texte qui nous soit parvenu : « En 1568 une troupe de calvinistes, commandée par Pluviault a incendié le village. À Augé, ils ont détruit l’église, brisant les portes et renversant le maître-autel ».
La population, déjà largement installée à Boisragon, utilise le lavoir jusqu’aux années 1950. Une légende, recueillie à la fin du 19ème siècle, en fait un lieu maudit, avec plusieurs versions.
Voici celle de Raoul Musu :
« Deux servantes de ferme se disent qu’elles iront le lendemain laver leur linge. Pour arriver tôt et occuper les meilleures places, la plus proche de la fontaine où l’eau est la plus claire, elles décident que la plus éloignée des deux appellera sa camarade au passage.
Dans la nuit, elle entend un appel, s’habille vite et la voilà partie, portant son linge sur sa « courge » (pièce de bois). Elle se presse pour rattraper son amie. Mais en arrivant au lavoir, elle voit avec terreur que la place est occupée par un être inconnu, une sorte de fantôme, vêtu de rouge. La créature s’adresse à la pauvre servante effrayée :
« Guenille, guenillonPrête-moi ton savon
Pour savonner mes fonds
Si tu n’avais l’herbe d’armise
Entre ta peau et ta chemise
Elle serait belle l’entreprise »
Terrifiée, la servante se sauve et rentre à la ferme. Elle narre sa mésaventure peu banale et meurt de frayeur juste après. »
Circuit Miseré-Villeneuve
Circuit Miseré-Villeneuve
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- 1 h 38
- 5,3 km
- Facile
Circuit Breloux-La Crèche
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- 2 h 30
- 7.3 km
- Moyen
À découvrir en chemin sur le circuit du bourg
Commentaires rédigés par le groupe patrimoine municipal, également disponibles à chaque étape sur la carte interactive.
Ce parcours propose de découvrir le bourg à pied.
Départ parking de l’Acacia.
Le jardin public
Le jardin public fut spécialement créé et inauguré le 12 novembre 1922, pour recevoir le monument aux morts de la première guerre mondiale.
Les halles Amélie Thibaudeault
Édifiées en 1934-1935, dans le style Art déco de l’entre-deux guerres, elles remplacent les préaux abritant commerçants et producteurs locaux. Lors de sa construction, une galerie ouverte court sur trois faces et un escalier permet l’accès piéton côté nord. Les faces ouvertes au nord et à l’ouest furent murées (salle des halles)
C’est ici, qu’Amélie Thibaudeault (1876-1955), habitante de Ruffigny, alors commune de Chavagné, commercialisa la première des tourteaux fromagers, produits avec le fromage issu du lait de ses chèvres. Devant le succès du produit, elle développe le point de vente des halles de Niort, en s’y rendant par le train, puis elle acquit une voiture. Sa recette est maintenant passée dans le domaine de la production agroalimentaire.
Dans la nuit du 2 au 3 août 1944, les halles font l’objet d’une attaque par une douzaine de maquisards, provenant du maquis de Saint-Sauvant. Leur objectif était le dépôt d’armes allemand, situé sous les halles, protégé du côté est par une mitrailleuse et des tranchées. Mais l’affaire tourna plutôt mal… Les résistants et leurs chefs, le lieutenant Picard et l'adjudant Thibault, ont été «vendus». Attendus par l’occupant, une fusillade nourrie les contraint à se replier avec plusieurs blessés.
Église Notre-Dame-des-Neiges
Le 10 mars 1855, Charles Gouineau, abbé de Breloux, s’entretient avec l’évêque de Poitiers, Monseigneur Louis Édouard François Désiré Pie, au « couvent des Brandinières », à propos des projets d’une excellente chrétienne, de construire une chapelle.
L’évêque exprime son désir que l’église soit de style ogival et dédiée au « Jésus naissant ». Notre-Dame-des-Neiges de La Crèche va être bâtie par Marie-Angèle Bonneau de Langevinerie (1814-1863). Née à Sainte-Néomaye, elle se marie très jeune à son cousin germain, Constant Bonneau de Langevinerie, notaire à Saint-Hilaire-La-Palud.
De santé fragile, il vend son étude et le couple s'installe à La Crèche. Après la mort de leur fille en bas âge, devenue veuve peu d'années après, Marie-Angèle Bonneau de Langevinerie devient la bienfaitrice de la paroisse et la providence des pauvres. Pour construire son projet, elle fait appel à l’architecte diocésain, Pierre-Théophile Segretain. Monseigneur Pie pose la première pierre en 1856 et la consacre le 25 mai 1858. Les trois cloches sont bénites un mois plus tard, puis placées dans le clocher.
Cette église néogothique possède une belle série de vitraux historiés (13 sur 15 baies), offerts par la fondatrice et par ses ami(e)s. Ils ont été produits entre 1856 et 1903 par les vitraillistes Lobin de Tours et Dagrant de Bordeaux.
À son décès en 1863, Marie-Angèle Bonneau de Langevinerie est inhumée sous le clocher.
En 1878, le facteur d’orgue Goydadin-père, fabrique un orgue de style néogothique, avec un fronton à gâble avec crochets, dominant deux plates-faces de 8 tuyaux, chacune écussonnés de bel étain. Il a 9 jeux et 2 claviers. Le buffet en sapin, totalement clos de panneaux, sort des ateliers de sculpture religieuse Bordas et Papinaud, de Poitiers. Il a été réceptionné le 25 août 1878 par les organistes Wulfran Moreau et Legros de Saint-Pierre, de Bordeaux, Bardonnet de Saint-André, de Niort, et l’abbé Gerbier, alors professeur de musique à Angers.
Maison balnéaire (8 rue des Halles)
Face aux halles, la maison jumelée, occupée par la « pharmacie des Halles », arbore son style sobre : Art déco, comme les halles. Sa façade, inspirée de l'architecture balnéaire, s'organise sur trois niveaux, symétriquement en miroir vertical. Construite en pierre, enduite par un crépi blanc, son aspect est agrémenté de briques rouges, rythmant la façade par polychromie. Le rez-de-chaussée a subi des modifications au cours des années 70-80.
La voie royale – Avenue de Paris
Antérieurement à la construction de la voie royale, la circulation de Saint-Maixent-l’École à Niort s’effectue par deux chemins ; au sud par la rue des Diligences, le plan de Rocan (anciennement Roquand) et la rue de la Basse-Crèche. Le tracé nord passe par Barilleau, la Villedieu, le Pairé, puis se dirige vers Ruffigny.
Plaque de cocher (6 avenue de Paris)
Cette plaque indique les distances vers Niort et Mauzé. On constate l’absence de quelques lettres en partie supérieure. C’est une modification pour la conserver malgré le changement de statut de la voie. Ainsi, la Rte impériale est devenue Rte[…]le (pour nationale) N°11.
Relais de poste (16 avenue de Paris)
L'enseigne peinte "Poste aux chevaux" est éloquente. Instauré par Louis XI vers 1476, ce système permettait aux cavaliers d'échanger des chevaux fatigués contre des frais dans des relais situés le long des routes. Cette pratique est à l'origine de La Poste.
Notons que cette maison ne figure pas sur le cadastre de 1830. Elle a été construite au milieu du 19ème siècle pour répondre à l’influence sur le réseau routier.
Hôtel « Au cheval blanc » (26 avenue de Paris)
Vers 1730, le roi Louis XV ouvre le grand chantier de la voie royale, qui relie Poitiers à La Rochelle et Rochefort. Son tracé traverse la vallée de la Sèvre niortaise au Pont de Vau, à côté de l'ancien passage et, en ligne droite, franchit le plateau et le ruisseau des Fontaines, pour recouvrir en partie la vieille route et s'en écarte à l'actuel carrefour de la rue des Verdillons.
L’intendant du Poitou, le Comte Bourdonnaye, reçoit la charge de l’exécution de la voie royale. Par instruction du 13 janvier 1738, les hommes de la paroisse et celles alentours sont corvéables pour la faire. Après neuf années de travaux, vers 1750, elle était roulante à La Crèche. Elle fut complètement achevée et inaugurée en 1776.
Des établissements hôteliers s’installent de part et d’autre. Un certain nombre font référence «au cheval blanc», symbole bien vu, massivement repris dans la littérature européenne depuis le Moyen Âge.
Construit au 18ème siècle, sa façade est classique et sobre, on distingue son enseigne peinte en lettres majuscules « Au cheval blanc - Chez … - Café ».
Ses trois niveaux sont séparés par des corniches. Au rez-de-chaussée, le porche donne accès à la cour fermée recevant les attelages. L’extrémité sud correspond au front de taille d’une ancienne carrière de matériaux de construction, probablement employés pour faire la route. De chaque côté de la cour, on trouve des écuries pour les chevaux des voyageurs.
À l'ouest de la façade, la porte est cantonnée d’une fenêtre de chaque côté, correspondant chacune à une grande pièce. En façade, l’œil de bœuf (muré) éclairait un évier à l’intérieur.
L’étage possède quatre baies pour les chambres donnant sur la rue. Au-dessus, le grenier a quatre ouvertures. Cette ordonnance logique veut qu’à chaque ouverture du rez-de-chaussée, correspondent au-dessus des ouvertures, pour qu’aucun poids ne viennent fragiliser les linteaux de pierre.
Le recensement de 1881 nous apprend que Pierre Cordeau, âgé de 49 ans, est aubergiste. Il vit avec ses deux enfants, Jules, 17 ans, Julienne, 18 ans, et Clémence Laindin, 21 ans, sa domestique. Au 20ème siècle, quelques maisons à côté, la famille Cordeau élevait toujours des chevaux de course et les entraînait sur une piste, sur le plateau au sud. C’étaient les descendants de la poste aux chevaux et de l’hôtel.
Maison natale de Baptiste Baujault (47 avenue de Paris)
Avant de prendre la rue du Marché, regardons la maison natale du sculpteur Baptiste Baujault (1828-1899). Son père était tailleur de pierre. Il commence des études de chaudronnier, mais ses œuvres lapidaires se font remarquer. Sur proposition du Préfet, le Conseil général lui octroie une bourse. Il est admis aux Beaux-arts de Paris en 1852. Il y suit l'enseignement de François Jouffroy jusqu’en 1856 et expose régulièrement au Salon, jusqu'en 1896. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1880. Parmi ses œuvres, on a la statue du colonel Denfert Rochereau à Saint-Maixent-l’École, quelques-unes ornent la façade de l’hôtel de ville de Paris, etc
Maison de maître début 18ème siècle (49 avenue de Paris)
Le bureau de tabac occupe une belle maison 18ème siècle, avec tous les codes de l’architecture classique, notamment couverture d’ardoise, montrant le rang social. Elle s’ordonne sur quatre niveaux et 5 travées verticales.
Le rez-de-chaussée, gâté par les vitrines, fait oublier sa noblesse d’origine. Heureusement, des cartes postales anciennes permettent d’en connaître l’aspect. Au centre, la porte en bois à deux battants était munie de grilles en fer forgé, dans un encadrement fait de moellons taillés en relief. De chaque côté, on trouvait deux fenêtres rectangulaires dans un encadrement sobre.
Le second niveau se caractérise par de grandes baies dotées de garde-corps en fer forgé. On retrouve l’encadrement qui existait au rez-de-chaussée d’origine. Le troisième présente des fenêtres de moindres dimensions comme il sied pour les greniers.
Le quatrième niveau, avec sa fenêtre émergeant du toit, correspond aux combles sous toiture. Le fronton triangulaire classique de la lucarne est soutenu par un linteau plat, encadré de deux pilastres cannelés, présentant chacun du côté externe un aileron. Placée à l'extérieur, cette console en S renversée sert de contrefort. Mais sa fonction est bien d'éviter la froideur et la nudité de l'angle droit formé par la verticale de la costière et le plan horizontal où elle aboutit. En ce sens, l'aileron orné d’une volute et de cannelures horizontales constitue un amortissement.
Les plinthes horizontales, interrompues par des pilastres verticaux, du sol jusqu’à la corniche de bord du toit en ardoises disposées en écaille, rythme la façade. Les extrémités du faîtage sont agrémentées d’épis, surmontés de girouettes. Outre leur rôle esthétique et symbolique, les épis de faîtage protègent aussi la partie fragile. L’ornemaniste, artisan fabriquant l’épi de faîtage, a créé une galerie en fleur de lys stylisée. Ces éléments peuvent être en plomb ou en zinc.
Les cheminées sont composées de pierres de taille dans les angles et de briques pour la partie centrale. Cette polychromie d’appareil, disposée en croix à quatre traverses, donne une petite touche de couleur qui se détache sur la toiture sombre.
Maison Chaigneau du Courtiou et Marie-Anne Pied (57 avenue de Paris)
La construction de la grande maison contigüe, dépassant d’un niveau et demi, la toiture de celle à l’ouest date de la fin de l'Ancien Régime. Son maître d’œuvre, issu d’une vieille famille saint-maixentaise, Antoine Louis François Chaigneau du Courtiou (1744-1792), époux de Marie-Anne Pied a une belle fortune liée à sa famille et il est aussi le maître de la Poste aux chevaux de la Villedieu. Il comprend vite l’intérêt de la voie royale et fait construire cette maison en 1753. Elle présente quatre niveaux en adéquation avec son aisance financière. L’ensemble repose sur une cave, dont un soupirail est visible de la rue. Deux bandeaux de pierres taillées séparent les trois premiers niveaux. Le grenier n’est visuellement pas séparé du troisième afin de ne pas casser l’élévation.
Verticalement l’édifice comprend 5 travées, dont celle du centre avec une large porte d’entrée. Son linteau présente quelques moulures superposées ponctuées au centre par la clé en relief. Au-dessus, la corniche saillante sert de larmier. Cette composition est reprise dans une version simplifiée pour les appuis de fenêtres. Les larges ouvertures en font un habitat très lumineux orienté au sud.
En haut des murs, la corniche souligne le passage avec la toiture à deux pans couverte de tuiles. Les sorties de cheminées sont à l’aplomb des murs gouttereaux.
Devenue propriété d’Angèle-Marie Bonneau de Langevinerie, elle devient le presbytère de l’église Notre-Dame-des-Neiges. Elle est actuellement occupée par la Paroisse des Adjoints diocésains en pastorale.
Ancienne mairie (59 avenue de Paris)
En 1905, le maire, Alexandre Vien, reprend le projet de transfert du chef-lieu de la commune de Breloux à La Crèche. En 1911, une enquête est prescrite pour le changement de nom en Breloux-La Crèche. En avril 1912, les plans du bâtiment sont proposés au Conseil municipal. L'installation se fait début 1914. Elle est édifiée sur le terrain du presbytère. Cette mairie sert de 1914 à 1952. L’administration municipale va occuper la Villa des fleurs. Depuis, elle servit de poste et maintenant de banque.
De style néoclassique, elle présente un fronton triangulaire à corniche échancrée. Son tympan est orné d’un bouclier orné des initiales imbriquées RF (République française) encadré de volutes végétales et de feuilles d’acanthe. L’inscription de la devise républicaine « Liberté, Égalité, Fraternité » n’est régie par aucun texte officiel. La devise « Liberté, Égalité, Fraternité », héritée du siècle des lumières, est invoquée pour la première fois lors de la Révolution française, pour finir par s’imposer sous la Troisième République et être inscrite dans les constitutions de 1946 et 1958.
Pharmacie Favreau (64 avenue de Paris)
À l’angle de la rue de la Gare, cette construction du milieu du 19ème siècle présente un pan coupé entre les deux façades avec un balcon. L’accès s’effectuait par quatre marches. La porte en bois avait une partie vitrée, protégée par des barreaux verticaux. Elle fut déplacée récemment pour répondre aux normes d’accès aux personnes en situation de handicap.
En 1898, c’était la pharmacie de M. Favreau, membre de la société botanique des Deux-Sèvres, fondée en 1888. L’étage présente un des rares balcons de l’avenue. Il est en encorbellement, soutenu par des consoles, ornées de moulures horizontales, s’achevant vers l’extérieur par une volute. De face, on voit deux feuilles d’acanthe. Celle du bas, vue du dessous en position naturelle, s’appuie sur une plinthe, d’où pendent trois pyramidions tronquées. Celle en haut est vue du dessus. À partir de 1850, la ferronnerie décorative se développe, avec parfois l’intégration d’éléments industriels en fonte décorative. Les sources d’inspiration sont souvent médiévales. En haut des murs, se trouvent des corniches qui reposent sur un décor géométrique. La toiture est couverte d’ardoises et un épi de faîtage orne l’ensemble.
À sa gauche, en léger retrait, on voit la belle maison d’architecte avec son toit à la Mansart (n° 66).
La Villa des fleurs (97 avenue de Paris - Mairie)
L'actuel hôtel de ville occupe « La Villa des fleurs », construite au 19e siècle. En octobre 1952, M. Semellier, marbrier, installe les plaques officielles. Le rez-de-chaussée abritait le secrétariat, l'accueil du public du côté ouest, la salle des mariages et la salle du conseil municipal à l'est. Une grande table ovale pour siéger fut achetée à la préfecture de Niort. Elle a aujourd’hui été remplacée par du mobilier plus fonctionnel.
Au fil des années, les services municipaux se développent. L'espace devenant insuffisant, en 2004, la réorganisation de l'existant, en fonction des nouvelles contraintes, est engagée. Les travaux durent de 2004 à 2009.
Emplacement de la première usine électrique
En 1908, la municipalité réfléchit à l’éclairage des rues, elle est devancée début 1910 par un groupe d’habitants,qui crée la Société coopérative d’énergie électrique de La Crèche, pour éclairer leur maison. En juillet, la ville passe une convention pour l’éclairage de ses rues, 37 lampes à La Crèche, 3 à Breloux, 8 mois de l’année, jusqu’à 22 heures, excepté lors des pleines lunes. L’éclairage public était né.
Ruisseau des Fontaines
En 1970, le colonel Georges Groussard (1891-1980), militaire et résistant, offrit un peu plus d’un hectare de sa propriété, pour la réalisation d’une piscine, en préservant les peupliers. La mairie acquiert 2 hectares supplémentaires, pour faire le stade dans cet espace naturel, qui s’étend de part et d’autre du ruisseau des Fontaines. Son nom provient soit du Logis de la Fontaine, mais plus probablement des sources qui l’alimentent : une près du chemin de Pain Perdu, là où s’élevait le premier château d’eau de la ville, et plusieurs filets d’eau sortant le long de l’allée des saules. Cette nappe alimentait la population avec ses puits, elle alimente les deux lavoirs de la Basse-Crèche et du Pairé, avant de rejoindre la rive gauche de la Sèvre niortaise.
Le lavoir du Pairé - La maison Groussard
Installé au 19ème siècle, il servait aux lavandières du quartier.
En face de la sortie du stade, on voit le clos de la propriété Groussard, avec son grand portail et sa porte piétonne, à arc plein cintre, probablement du 17-18ème siècle.
Plaque de cocher (28 rue du Pairé)
La rue du Pairé a été percée pour faire la liaison entre l’ancien tracé nord Saint-Maixent-l’École-Niort et la voie royale de 1750.
Une circulaire de 1835 requérait l'apposition de plaques directionnelles ou de poteaux à la "sortie des villes, bourgs ou villages", dans les intersections des routes départementales, royales ou impériales.
Celle-ci mentionne les Deux-Sèvres, La Crèche et Breloux, ainsi que les distances de Cherveux et de Bougouin. Posée vers 1850, elle était sur le chemin de Grande Communication n°7, allant de Champdeniers à Melle. En 1867, il y avait 9 routes départementales et 10 routes impériales (voir n° 6 avenue de Paris).
C’est une production de la fonderie Bouilliant à Paris. En 1846, elle dépose un brevet pour la production de plaques en fonte, avec des lettres en relief coulées en fonte de fer, zinc, cuivre ou tout autre métal fusible, et conserve ce monopole jusqu'en 1861.
Dernière maison de Baptiste Baujault (9 rue de la Basse Crèche)
Baptiste Baujault ne s’est jamais enrichi par son art et sa carrière parisienne et c’est, presque pauvre, qu’il se retire dans cette modeste demeure de Rocan, lieu connu pour l’exploitation de ses carrières de calcaire, au 19ème siècle. C’est possiblement une des raisons qui ont orienté son choix (ami(e)s tailleurs de pierre, matériaux...).
Il y meurt le 27 novembre 1899 et il est inhumé au cimetière de Breloux, près des siens. Sa tombe et celles de ses parents présentent des stèles intéressantes, avec pour symbole l’arbre de vie, de style Art nouveau. Après son décès, ses amis lui font sculpter un buste, qui est érigé devant la gare de La Crèche. Il est finalement déplacé dans l’angle de la rue, qui porte son nom, cité des Verdillons. Le 28 mai 1999, une plaque commémorative est apposée sur la façade de la maison où il a passé la fin de sa vie.
Logis de la Fontaine (13 rue de la Basse-Crèche et lavoir)
En 1740, le logis de la Fontaine est habité par un marchand fermier, René Devallée de la Brumandière, grand-père d’Angèle-Marie Bonneau de Langevinerie, fondatrice de l'église Notre-Dame-des-Neiges. Décédé en 1744, la propriété est vendue à la famille Geay de La Fragnaye.
Cet ancien logis et ses dépendances sont démolis vers 1758, sauf le moulin à eau derrière. Initialement, il avait une vue imprenable sur la Basse-Crèche, une zone basse régulièrement inondée en période hivernale, jusqu’aux maisons du quartier de la Villedieu.
Le nouveau logis, construit vers 1760, affecte un plan en L. Sa façade classique sur trois niveaux présente six travées verticales. Sa toiture d’ardoises repose sur des corniches moulurées d’une grande simplicité et pureté.
La 4ème travée à partir de la gauche présente un vaste porche à arc surbaissé et, deux niveaux au-dessus, un fronton triangulaire, où on voit une fenêtre avec sa date de restauration : 1913. Cette ordonnance se retrouve côté cour, où sont les portes d’accès au corps du logis.
La première bibliothèque municipale
C’est à Rocan que fut construite la Bibliothèque Populaire, un peu après 1870. Elle fonctionna jusque vers 1950.
Du plan de Rocan - Vue sur le viaduc
La réalisation de la voie ferrée Poitiers-Niort, de 1854 à 1856, nécessitait de choisir un tracé évitant les vallées. Les frères Escarraguel obtinrent le marché public des ouvrages d’art et construisirent, en deux ans, les viaducs de Lusignan sur la Vonne dans la Vienne, et celui de la vallée d’Éclette à La Crèche.
La construction du viaduc de La Crèche respecte les contraintes topographiques et hydrographiques. L’hiver, la vallée est régulièrement inondée par « Puits Marenne », un ruisseau intermittent, affluent de la Sèvre niortaise.
La voie ferrée devant être la plus horizontale possible, le viaduc se localise là où la vallée est la moins large. Il mesure 186 m de long et possède 11 arches d’une hauteur maximale de 21 m.
6 avril 2005 viaduc de la vallée d’Eclette inondée par puits Marenne.
Rue des diligences (n° 40)
On marche sur le tracé de l’ancienne route avant la voie royale. Au nord, n° 40, on voit les fronts de taille de carrières d’extraction de pierre ayant servi à construire le bourg, mais aussi à empierrer les chemins et voies d’accès pour la construction de la voie ferrée du milieu du 19ème siècle.
Maison Art déco (14 rue de la Gare)
Après l'ouverture de la ligne ferroviaire, le 7 juillet 1856, avec un retard de sept mois sur le calendrier initial, la rue de la Gare commence à s'urbaniser
En 1932, l’artère est fréquentée et un bâtiment, construit en pierre de taille, se distingue des autres par son style Art déco (comme les halles). Il se caractérise par un langage géométrique, différent de l'ornementation végétale de l'Art nouveau du début du siècle.
Un cartouche ovale, entouré d'un fer à cheval végétal de lierres, atteste de la date de construction. Ce magasin possède de grandes baies au rez-de-chaussée et à l'étage, ainsi qu'un surprenant toit-terrasse.
Première laiterie (26 rue de la Gare)
Vers 1880, Eugène Magneron (1840-1929) crée cette laiterie, la « Beurrerie du Poitou ». Elle se compose de trois corps de bâtiments imbriqués avec, à l’étage, le logement patronal et au-dessus un comble à surcroît.
Sous la laiterie et la cour devant, une cave, accessible par un escalier situé dans le couloir d’entrée à droite, permettait d’entreposer le stockage et la production, un pompage assurait son alimentation en eau.
Un peu plus loin, perpendiculairement, un autre corps de bâtiment abritait un logement d'ouvriers et des écuries.
En 1903, la construction de nouveaux bâtiments, route de François, déplace la production laitière. En 1927, le photographe M. Massé installe son garage dans les anciennes écuries. La coopérative ferme en 1929 et les lieux servent de scierie-menuiserie.
Sa localisation près de la gare facilitait le transport ferroviaire du beurre vers la capitale. Eugène Magneron améliore le conditionnement du beurre, en concevant un panier en feuille de peuplier, pour son emballage. Il installe une fabrique non loin de la laiterie, la fabrication industrielle débute en 1898.
Café de la gare (29 rue de la Gare)
Il ne reste qu’une partie de ce vaste édifice servant de café, avec quelques chambres pour les voyageurs et une vaste salle des fêtes, du côté de la gare de marchandise. En 1929, Louis Berry accueille le projecteur de cinéma muet, puis sonore, en 1932. Les séances s'interrompent en 1939 et ne reprennent qu'en 1943.
La salle fête la Libération, en programmant le 7 octobre 1944 "La Marseillaise", de Jean Renoir. Grâce à un emprunt public, auquel chaque créchois a généreusement contribué, la construction d'une nouvelle salle de spectacles, près du Champ de Foire, donne un nouveau souffle aux séances de cinéma.
Après la seconde Guerre mondiale, l’établissement est toujours réputé pour sa tenue irréprochable. Il reste le lieu d’importantes soirées festives et de réveillons endiablés, où se produisaient les vedettes de l’époque, des accordéonistes et leurs orchestres, notamment André Verchuren, Yvette Horner, etc.
Gare de passagers
La Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans inaugure la gare de voyageurs en 1856. C'est aujourd'hui une halte ferroviaire de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des trains TER Nouvelle-Aquitaine, circulant entre Poitiers et La Rochelle.
Gare de marchandises (ancienne)
Située à l’est, des aiguillages permettaient de dévier temporairement les trains de marchandises, pour les décharger ou les remplir. Une importante grue servait à décharger les wagons des grumes de bois, pour les usines de paniers à beurre. Des bâtiments permettaient d'emmagasiner les produits prêts à l’envoi (beurre, alcool de betterave, farine, huile, papier, objets en bois…). La voie ferrée a participé au développement économique de la commune, bien avant l'arrivée du transport routier.
Le Champ de Foire - Le cinéma Henri Georges Clouzot
À l’ouest du Champ de Foire, s’élevait l’usine de paniers à beurre d’Eugène Magneron, devenue ensuite usine Lambert, arrêtée dans les années 1980. Des foires aux bestiaux, peu importantes, avaient lieu annuellement. Des forains s’installaient de part et d’autre de la voie bordée d’arbres qui divise le Champ de Foire en deux.
Lorsqu’en 1945, la SEP décide de construire son cinéma, les bénévoles restructurent l’ancien magasin à grains. Des ouvertures sont murées et un avant corps est créé pour faire un hall d’accueil, avec bar, guichet et toilettes. Un large escalier conduit à la salle de projection et au balcon, ainsi qu’à une salle pour les décors.
À l’opposé du bâtiment, l’écran prend place derrière les rideaux. La scène servant au théâtre, a aussi des loges sur le côté et une machinerie dans les coulisses, au-dessus.
Lors de son inauguration, le 1er décembre 1946, la salle compte plus de 300 places. Les sièges en bois ont des assises qui se relèvent contre les dossiers. Aux extrémités des rangs, des strapontins complètent le dispositif lorsqu’il y a foule, et que l’on souhaite accueillir tous les spectateurs même avec un confort sommaire.
Dans les années 1960, la fréquentation se stabilise autour d'une moyenne de 230 spectateurs par semaine. Mais la vétusté des locaux participe à la baisse de fréquentation. Il ferme.
Au début des années 80, un cinéphile créchois contacte l'Office Municipal des Sports et de la Culture (OMSC), pour envisager sa réouverture. Dès février 1985, les premiers travaux de rénovation commencent et, le 22 septembre 1985, s'ouvre une nouvelle salle moderne et pimpante, qui accueillera de nombreuses activités : concerts, chants, théâtre et, bien sûr, cinéma.
Le nombre de places a diminué, au profit de sièges plus confortables, aux assises et dossiers rembourrés. En 1992, la salle prend le nom du cinéaste niortais : salle Henri-Georges Clouzot. En 2003, la commune en assure la gestion, veille à la programmation de films très récents et entretient, avec l'aide d'une vingtaine de bénévoles, une vraie convivialité.
Régulièrement, des soirées à thème, festivals cinéma, spectacles, etc, sont organisés.
École Jean Vilar (collège)
Durant l’hiver 1972-1973, on découvre une nécropole mérovingienne, à l’emplacement de l’école actuelle. Deux plates tombes, ornées de croix à triple traverse, quelques sarcophages de pierres contrastent avec les sépultures en pleine terre très modestes. La réalisation du chemin pour la contourner amène la découverte d’une petite carrière d’extraction individuelle qui, pour raisons de sécurité et salubrités est fermée par une plaque métallique. Les pierres extraites en sous-sol permettaient la construction des murs entourant les champs au-dessus, en préservant la surface cultivable.
Lavoir et moulin de Barilleau
Le lavoir est accessible en descendant par un escalier droit en pierre, situé sur le côté gauche du bâtiment, à un pan abritant le bassin où les lavandières œuvraient.
Avant 1557, le moulin de Barilleau dépendait de la seigneurie de Faye. Au fil des années, les meuniers se succédèrent.
Pierre Charles de Breloux (1804-1878), représentant du Peuple à l ‘Assemblée Constituante de 1848, en fut aussi propriétaire.
En 1910, André Guérin convertit le moulin en minoterie, puis, en 1923, son gendre Pierre Bouin achète le moulin voisin.
À partir des années 1950, le développement des réseaux d’électricité remplace la force hydraulique. De nouvelles machines sont installées. En 1980, le moulin est acheté par M. Boiron qui y fait construire de nouveaux bâtiments et développe une entreprise de fabrication de produits céréaliers.
Le cimetière des Charles
Les cimetières familiaux font leur apparition, peu après la Réforme en Poitou, au milieu du 16e siècle. Après une période tourmentée, le calme revient progressivement avec la Liberté d’état civil en 1787. L’officieuse liberté de culte protestant, établie en 1789, devient officielle en 1795. Bien qu’on accorde un espace réservé aux personnes de confession protestante dans les cimetières communaux, beaucoup de familles de souche huguenote continuent à utiliser leurs cimetières privés, mais ils sortent de la clandestinité (murs de clôture, monuments, épitaphes et cyprès).
Le recensement exhaustif, entrepris par la municipalité en 1998, fait état de 371 cimetières, pour un total de 1700 tombes sur la commune.
Ici, la famille Charles a aménagé son enclos funéraire, ceint de murs restaurés par la commune, sur les terres de la ferme familiale, près du bourg, dans la zone sableuse. Il s’organise en 4 rangées de tombes orientées têtes à l’ouest et pied à l’est. D’ouest en est, on a successivement des rangs de 5 sépultures, 4, 2 et 2, soit 12 sépultures chronologiquement situées entre 1810 et 1935 pour la plus récente.
Les épitaphes indiquent l’identité du défunt, ses dates mais aussi certaines fonctions ou décorations.
Le village du haut Moyen-âge
À l’ouest de l’enclos funéraire des Charles, on a l’emplacement de la villa gallo-romaine des Brangeries, repérée en 1965. Le chemin au nord borde l’emplacement du village du haut Moyen-âge, reconnu lors d’un diagnostic archéologique (hiver 1988). La population s’installe sur la colline peu avant l’an mil (peur de la fin du monde).
Champcornu
François Airault (1824-1881), né et décédé à Breloux, fut toute sa vie instituteur à La Crèche. Dans les années 1860, il fonde le cours complémentaire à Champcornu. Cet établissement est renommé pour la qualité de son enseignement. Il fut doté d’un pensionnat, pour les enfants géographiquement éloignés. Il créa aussi l’orphéon de Breloux et participa à la création de la bibliothèque.
Ferme de la famille Charles - plaque
Pierre Charles de Breloux et son fils, avec le même nom, ont été les acteurs de l'histoire locale au cours du 19ème siècle.
Pierre Charles-père était un agriculteur et un éleveur renommé, ainsi qu'un homme politique actif. Maire de Breloux et conseiller d'arrondissement, il militait pour une école laïque et il a rédigé, en 1833, le règlement de l'école communale de Breloux, considéré comme un chef-d'œuvre de laïcité et de démocratie.
Pierre Charles, son fils, a poursuivi l'œuvre de son père, en tant que tête pensante de la ferme-modèle de Breloux. Elle est devenue une référence dans la région. Il a également été brièvement impliqué en politique, en tant que représentant du peuple à l'Assemblée Constituante en 1848. Il a aussi œuvré pour la culture populaire, la mutualité, l'instruction publique et a soutenu toutes les initiatives coopératives.
La famille Charles a appliqué les grands principes démocratiques dans sa vie et son travail quotidien, ce qui a valu à Pierre Charles-fils d'être décoré de la Croix de Chevalier de la Légion d'honneur, peu avant sa mort en 1878. L'œuvre des Charles fait partie du patrimoine intellectuel de la région.
La Maison neuve de Breloux (69 route de Cherveux)
Sa construction s’effectue sur le terrain contigu à l’ancien. D'abord modeste, l’édifice est agrandi et embelli un siècle plus tard. À la même époque, on restaure l'ancien logis pour l'utiliser en exploitation agricole.
Première école primaire de Breloux - hôpital auxiliaire 1914-1918 (1 bis route de Champicard)
À Breloux, l’école primaire municipale gratuite fut créée le 2 janvier 1851. L’enseignant recevait les élèves dans sa maison visible de la rue.
En 1914-1918, elle servit d’hôpital auxiliaire, avec quelques lits pour les soldats blessés qui, après soins, nécessitaient une convalescence médicalisée. Ils arrivaient par le train et une charrette les amenait à Breloux.
La maison-forte ou Tour de Breloux (2 route de Champicard)
Construite aux 14-15ème siècles, elle était probablement composée d'une cour carrée, flanquée de quatre tours aux angles extérieurs et d'un pont-levis, enjambant des douves sèches. Cette maison-forte ne garde que quelques vestiges de sa forme d'origine, dont la base d’une tour d’angle visible au nord du chemin de la voûte.
Le plus ancien propriétaire connu est Méry d'Availles, écuyer vivant en 1550. On trouve ensuite Dame Jeanne de Grany, épouse d'Antoine de Barbezières, dont la fille Élisabeth épouse Jean de Massougnes en 1597. Le château resta deux siècles propriété de la famille de Massougnes.
En 1649, elle était habitée mais fut abandonnée à la fin du 17ème siècle, en raison de son mauvais état, et remplacée par la "Maison Neuve", construite sur le terrain contigu.
En 1783, un noble niortais, Savignac des Roches, l’acquiert.
Pendant plusieurs siècles, des conflits ont opposé la Tour de Breloux et le prieuré de Breloux, concernant le droit de seigneur dominant de la paroisse. En 1788, date du dernier procès, le droit litigieux appartenait en réalité au seigneur baron de Saint-Maixent, qui n'était autre que le comte d'Artois, futur Charles X.
En 1792, le propriétaire ayant rejoint l'armée des princes, la propriété est confisquée et vendue comme bien national. Les acquéreurs, sans doute spéculateurs, le revendent six fois plus cher.
Château de la Voûte - Musée de la chasse (7 route de Champicard)
Au 16ème siècle, et durant deux siècles, « Lavau » appartient à la famille Chaigneau. Le seigneur de Lavau, Josias Chaigneau, est pasteur protestant à Saint-Maixent-l’École. Doté d’une forte personnalité, très influent, la ville entière est à sa merci. Il y fait construire un temple en 1598.
Arrivant de Ruffigny, la famille Charles prend cette métairie. Mais ils se portent acquéreur des terres du prieuré. Les Brun-Puyrajou achètent la métairie et font construire le « château de la Voûte. Il est achevé en 1848. Son côté sud domine la vallée de la Sèvre niortaise et son escalier d’honneur est encadré de belles statues, rappelant le style des œuvres de Baptiste Baujault.
La famille Brun-Puyrajou repose au cimetière de Breloux. En 1920, la dame, fort dévote, fait ériger à ses frais le remarquable crucifix du cimetière. Un an avant sa mort, elle lègue divers immeubles à la ville de Niort qui, reconnaissante, donne son nom à une rue en 1930.
Au début des années 1920, la propriété est acquise par la famille Baigneux. À cette époque, une magnifique allée bordée d’arbres, «l’allée-à-Baigneux», selon les Créchois, conduit de la grille d’honneur, située dans la vallée au château.
Lors de la seconde Guerre mondiale, la société des «Crayons Paillard » achète la Voûte et s’y replie. Après la guerre, l’armateur rochelais M. Guérin l'acquiert. Il fait abattre la quasi-totalité des arbres couvrant la partie basse du parc. Puis, au cours des années 50, il cède le domaine aux chantiers navals de La Pallice, qui l’utilisent à des fins sociales (centre de loisirs, colonie de vacances).
Après une longue période de semi-abandon, le château est acquis en 1990 par la Fédération départementale des chasseurs des Deux-Sèvres, avec une partie de son parc. La commune de La Crèche devient propriétaire de l'autre partie. Elle y a développé les jardins solidaires.
Prieuré et église Saint-Pierre-aux-Liens de Breloux
Vendu comme "bien national", l'église romane est démantelée à partir de 1792. Pierre Charles a acquis le chevet qui était encore visible au début des années 1950. Il fut démonté pour construire un garage. La crypte dessous a été comblée. Il ne subsiste qu’une porte au linteau sculpté.
Durant des années, Breloux n'a pas d'édifice religieux, cependant la partie du prieuré rachetée par des paroissiens sert de chapelle provisoire. Huit ans après le décès de Pierre Charles, le père, en 1841, le préfet donne son accord pour la construction d’une nouvelle église par les ouvriers de Marie Bergeron, également maître d’ouvrage de Notre-Dame-des-Neiges en 1856. L’église, construite en 3 ans, est consacrée à "Saint-Pierre-aux-Liens" en 1852.
Elle est désacralisée à la fin des années 1950 et vendue à la laiterie coopérative, qui la transforme en entrepôt. L’escalier est détruit pour aménager un quai, le clocher est démonté en 1967 par l'entreprise Rousseau. Les murs intérieurs sont peints en blanc par-dessus les peintures murales du 19ème siècle qui réapparaissent par endroits.
Cimetière et pigeonnier de Breloux
Installé à flanc de coteau, sous l'ancien parc du prieuré, il est dominé par les restes de l'ancien pigeonnier du 18ème siècle. Le cimetière ancien de Breloux est un bel exemple de cimetière, s’étendant sur la pente à partir de l’église. Anciennement, les espaces les plus près de l’édifice ont été remis en culture. Il subsiste notamment une chapelle funéraire, visible au-dessus du mur au niveau du virage. On y trouve d’illustres familles telles que les De Savatte, Brun Puyrajou, le sculpteur créchois Baptiste Baujault etc.
La symbolique funéraire est également variée: lierre, lys, rose, étoiles, couronne, colonnes tronquée, calice, livre, sabre, Sacré-Cœur, etc.
Bien que le temps et les dégradations aient causé des dommages, ce cimetière d’une richesse patrimoniale importante nécessite un moment pour y flâner.
Le temple de Breloux (salle de sport)
Il fut construit en 1831 par l'architecte niortais Désiré Chavonet (1804-1858), également architecte de plusieurs temples, dont Chey, achevé le 1er avril 1846, Saint-Gelais en1846 et Chauray, entre 1853 et 1855 et d’écoles dans les Deux-Sèvres et en Vendée.
Le temple fut commandé par la communauté protestante de La Crèche, et son emplacement a été choisi pour être bien visible en arrivant de la ville. Le terrain a aussi été offert par la famille Charles. Le bâtiment initial, rectangulaire de 14 x 25 m, s'inspire des granges dans lesquelles les protestants se rassemblaient en toute discrétion avant la Révolution. Son aspect est sobre et fonctionnel, en adéquation avec la religion protestante.
En façade, l'auvent a été ajouté par la municipalité de La Crèche, après que le temple désaffecté devienne une salle pour la pratique du tennis de table et du tir à l'arc.
Logement ouvrier - Distillerie d’alcool - rue des Sablières
Créée en 1863 par MM. Renault, Texier et Poupinot, la distillerie d'alcool de betteraves comprend l'atelier, de vastes bureaux et un magasin industriel le long de la route de Cherveux.
Elle comprend aussi 5 logements ouvriers avec jardin privatif, destinés à héberger les familles en leur offrant des locaux sains.
La distillerie est proche de l’eau.
La transformation de la betterave s’effectue selon le système Dubrunfaut, à l'aide d'une colonne à distiller. Les pulpes subissent une pression de 300 tonnes et sortent sèches comme du carton. Leur jus est chauffé et distillé pour obtenir l’alcool.
À la suite de la faillite, déclarée en juin 1894 par MM. Texier, Roullet et Rouanet, les bâtiments sont vendus par adjudication à Antoine Bergeron, marchand de métaux.
L'année suivante, l'établissement est racheté par Armand Brangier, médecin, également propriétaire de la distillerie voisine des Étrées.
Les betteraves sont alors râpées dans l'établissement des Sablières, mais la distillation a lieu dans celui des Étrées, mieux alimenté en eau.
L’activité cesse vers 1920. La propriété est scindée en plusieurs lots : l'atelier de fabrication devient hangar agricole, les bureaux servent de logements, la démolition de la cheminée en pierre de taille sert à la construction d'une maison dans les années 1930.
Le nom de la rue des Sablières provient de l’extraction du sable de terre, prélevé jusque dans les années 1960, au niveau de la rupture de pente, entre le plateau et la Sèvre niortaise. Il suffisait d’ajouter de l’eau, l’argile et les particules de sable faisaient un bon liant pour les murs.
26 rue de la Villedieu – Œuvre de Baptiste Baujault
Du portillon, sous la fenêtre centrale de l’étage, on aperçoit une belle guirlande de fleurs sculptée par Baptiste Baujault durant sa jeunesse.
La peausserie Bonfils
Route de Cherveux sur la droite, on voit le bâtiment de la peausserie Bonfils, construit en 1878. Cette extension de l’activité de chamoiserie, établie dans le moulin du Veillard, permettait le traitement des peaux et leur séchage dans le pré attenant, puis leur stockage au 3ème niveau du bâtiment. Celui-ci servait également d’hébergement pour le personnel et les contremaîtres. Une voie ferrée Decauville et une passerelle sur la Sèvre niortaise reliaient ce lieu au premier site de production, installé dans le moulin du Veillard.
Le lavoir de la Villedieu
Le chemin parallèle à la route de Cherveux conduit au lavoir de la Villedieu, installé sur le bras de la Sèvre qui, à cet endroit, possède un bief alimentant le moulin. Les îles entre les deux sont d’excellents jardins.
Le moulin Veillard
Possiblement d’origine médiévale, le moulin Veillard (ou de la Villedieu) se trouve sous la route et sous l’usine désaffectée. En 1742, ses deux roues étaient utilisées par messieurs Pelletier et Melin, puis François Gazeau en 1770. En 1809, elles produisent 2250 kg de farine par jour.
En 1843, M. Birault le transforme en moulin à foulon. Une roue dédiée actionne les six piles à fouler les draps.
En 1869, le chamoiseur niortais Charles Bonfils s’installe et construit le logement patronal. La moitié du ban d'eau sert à M. Daunizeau. Charles Bonfils a l’autre moitié. Le volume pour la chamoiserie Bonfils est estimé à 3 m³ d'eau par seconde, se réduisant à 2 m³ l'été. La chute d'eau de 0,85 m actionne une roue à aubes planes de 1,10 m de largeur. Celle-ci actionne les foulons par dessous. La force motrice moyenne est de 6 chevaux. En moyenne, cinq ouvriers y travaillent.
En 1870, Charles Bonfils achète la seconde roue et, en 1878, il réalise l’extension avec la peausserie.
En 1901, son fils, Paul Bonfils, reprend l’entreprise. Puis il vend aux fils de Théophile Boinot, chamoiseur à Niort. Cette manufacture ferme ses portes en 1927.
La fabrique d'aliments pour le bétail « Vitanimal » reprend le lieu. Après sa fermeture, elle fut détruite par un incendie.
La « Maison du Cygne » (2 rue des Brandinières)
En 1464, le roi Louis XI institue les relais pour la Poste royale, pour un transport rapide des courriers royaux à travers toute la France. La Sèvre est franchie au Pont de Vau, sur un pont étroit, décrit en 1742 par G. Picoron : « On peut observer ici que le Pont-de-Vaux, sur la grande route de Saint-Maixent à Niort, est sans garde-fou et trop étroit, ne pouvant passer qu’une charrette de front, ce qui fait perdre du temps aux voitures et courir risque de périr aux cavaliers. »
Puis, la route continue par l’Hermessin, Barilleau. Elle passe à la Villedieu et continue vers Ruffigny. Vers le nord, un embranchement permet de se rendre à Breloux, Boisragon, Saint-Carlais, Cherveux, etc.
La Villedieu étant sur la route de Poitiers à La Rochelle et, à mi-distance de Saint-Maixent à Niort, la Maison du Cygne est fondée au 15ème siècle. Elle possède un beau pigeonnier et de belles cheminées de cette époque.
En 1670, les maîtres des relais de poste sont autorisés à étendre la fourniture de chevaux aux privés. Se créent alors les auberges qui reçoivent les diligences, en plus des voitures de la poste.
En 1753, le propriétaire de la Maison du Cygne crée l’Hôtellerie du Chêne Vert, près de la voie royale.
Patronage des Filles de la croix (4 rue des Brandinières)
La congrégation des Filles de la Croix, « les sœurs de La Puye » dans la Vienne, s'occupait des malades, de l'église, de l'enseignement et du catéchisme.
Vers 1650, la comtesse de Crissé fit construire une chapelle dans ce quartier, il est possible que ce soit l’un des deux bâtiments.
Celui le long de la rue, 18 x 8 m, est adossé à l'hôtellerie du Cygne. Il présente un mur pignon avec deux niches, destinées à recevoir des statues. Leur socle et leurs sommets sont ornés d'arcs en accolade, surmontés de "fleurons". Le mur pignon est percé d'une fenêtre en plein cintre, destinée à apporter de la lumière à l'intérieur. Il est coiffé d'un antéfixe en forme de croix.
Le second bâtiment, d'environ 7 x 20 m, présente un mur pignon avec une colonnette dans chaque angle, et couronné d'une croix au sommet des rampants. Il possède dans sa partie supérieure une grande niche, destinée à recevoir une statue. Ce type de niche était fréquent au 17ème siècle.
Aumônerie Saint-Jacques de la Villedieu du Pont de Vau, 15ème siècle
Vers 1400, Aimery, seigneur de Magné se fait construire une maison de campagne à la Villedieu. Souhaitant s’assurer un au-delà confortable, en 1435, il la donne avec une rente annuelle de 200 livres, pour y recevoir les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle, sur la route secondaire Cherveux-Celles-sur-Belle. En contrepartie, il demande deux messes annuelles pour le repos de son âme. Le soir venu, les pèlerins y trouvaient « le gîte et le couvert ». Pour compléter l’établissement, en 1650, la Comtesse de Crissé fait construire une chapelle dans le quartier. Celle-ci n’est pas localisée.
L’aumônerie est ensuite rattachée à l’hôpital de Niort puis, à la Révolution, elle est vendue comme Bien national et devient maison d’habitation.
Elle conserve de beaux éléments architecturaux.
Logis de la Villedieu ou de La Mothe (5 rue de l’Aumônerie)
Au 18ème siècle, à son emplacement, existait une importante ferme. Au début du 19ème siècle, Jacques Hubert de Savatte de la Mothe (1756-1839) fait édifier ce logis.
Il a la particularité d’être construit autour de la tour contenant l’escalier. Sa toiture présente une lucarne, surmontée d’un blason couronné, tenu par deux lions regardant vers l’extérieur et représentant une savate.
Jacques Hubert de Savatte de la Mothe est inhumé dans le cimetière de Breloux, sous une tombe en bâtière ornée de sabres.
Circuit Chavagné
Circuit Chavagné
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- 1 h 30
- 4,3 km
- Moyen
À découvrir en chemin à Chavagné
Comme tous les villages de notre région, l’habitat dominant à Chavagné est de construction traditionnelle.
Les constructions sont implantées sur l’un des côtés d’une parcelle souvent en longueur, la « longhée ».
La maison la plus simple, depuis des siècles, est constituée d’une pièce unique dont la façade est orientée, si possible, au sud. Elle ne présente que de rares ouvertures : une porte et une fenêtre au rez de chaussée et une petite ouverture pour le grenier qui la surmonte. L’intérieur, très sobre, est d’assez faible hauteur avec, dans un des murs, une cheminée de bonne dimension et souvent, près de la porte, une niche contenant la pierre à eau dont l’écoulement fait saillie en façade. Une ouverture ovale la surplombe, c’est la « boulite ». Quelques maisons simples subsistent mais peu sont habitées, le plus souvent à l’état de servitudes ce sont, par dérision, les « Crujasses ».
L’habitation à pièce unique, de dimension assez vaste, était encadrée des bâtiments de la ferme : écurie-étable, grange et hangar d’un côté, réserve et fournil-buanderie de l’autre, le tout sous une toiture unique à 2 pans abritant le grenier sur toute la longueur. Chaque bâtiment ayant ses ouvertures propres, ces ensembles, encore nombreux et bien visibles, sont appelés des « Longhères ». Au XIXe siècle, on va vers plus d’espace, l’habitation s’agrandit : deux pièces séparées par un couloir assez large qui abrite l’escalier menant au grenier. Derrière la porte d’entrée on retrouve la pierre à eau et sa boulite. Dans la cuisine, à côté de la cheminée, dans une grande niche, est installé le potager. Les façades deviennent plus importantes, les fenêtres sont plus hautes et le grenier qui se rehausse légèrement reçoit des chambres.
Après 1850, la maison prend le pas sur les autres bâtiments et se rehausse encore. Les 2 étages ayant sensiblement la même hauteur, cela donne la « maison de maître » qui évolue vers un plus grand confort. Les bâtiments de ferme sont rejetés sur une cour arrière, l’espace de devant devient un jardin avec des arbres (dont fruitiers) et même des buis taillés. La longhère subsiste et se fait plus « riche ». Au XXe siècle, nombre de ces petites fermes cessent leur activité et les bâtiments agricoles sont alors souvent transformés en pièces d’habitation tout en conservant les volumes extérieurs.
Chavagné offre plusieurs exemples de transformations très réussies. Ce type d’habitat, entouré de venelles et de murs de pierre sèche, donne un charme très particulier à tout le secteur crèchois.
Mare à Migault
C’est l’une des plus belles de Chavagné. Ses margelles témoignent de son utilisation jadis par les lavandières. En utilisant les venelles, elles arrivaient de tout le village avec leur brouette chargée du linge et des ustensiles nécessaires (gardegenoux, les battoirs, le savon noir...).
La mare porte le nom du prédicateur protestant Jean Migault persécuté à Mougon par les Dragons du Roi.
Distillerie de Chavagné
Ruinées par le phylloxéra à partir de 1875, la région de Cognac et toutes les activités liées à la précieuse eau de vie, eurent besoin d’un alcool de substitution.
75 % du vignoble détruit entre 1875 et 1900 (fin de la crise). Ainsi, pour répondre à un besoin énorme, de nombreuses distilleries d’alcool de betteraves virent le jour et certaines localement. Sur le Crèchois à Breloux et Chavagné, dans la région à Celles, Melle et Forges d’Aunis.
La culture de la betterave fût donc fortement encouragée mais les rendements et la qualité ne furent pas longtemps concurrentiels.
La distillerie de Chavagné arrêta sa production aux alentours de 1914. Les betteraves prirent le chemin de Melle.
Mais, la crise de la vigne résolue, la surproduction d’alcool fît progressivement disparaître l’industrie de distillation de la betterave dans la région.
De toutes ces entreprises, seule la distillerie de Melle est restée, en évoluant vers la chimie à partir de 1899.
Et de la distillerie de Chavagné, il nous reste des photos, des bâtiments et des vestiges à découvrir.
SOURCE : « Les usines de Melle » S. Pineau – Geste Editions
Lavoir de la Fontaine de Chavagné
Rénové en 1996, 2 sources alimentent le lavoir en eau.
Eglise de Chavagné
Notre-Dame auxiliatrice est édifiée grâce à l’acerbe abbé Gouineau de Breloux. Ayant reçu un refus appuyé du maire protestant Jean Braconnier, qui voit la construction d’une église près de ses terres comme un affront, l’abbé profite de la visite de l’évêque de Poitiers à La Crèche en 1854, pour lui faire part de ses préoccupations.
Après un repas, l’évêque déclare que Chavagné aura son église.
Le curé appelle ses paroissiens à la générosité, mais très vite, faute de financement, les travaux s’interrompent.
Les pigeons du maire occupent l’église inachevée. Un soir, le curé, irrité, ferme les ouvertures. Avec des aides, il fait un sort à 76 oiseaux, les vend pour financer les travaux. Le maire dépose plainte. Une dispute médiatisée de grande envergure s’ensuit. Le préfet convoque l’abbé Gouineau pour le tancer. Ce dernier affirme qu’avec 1 500 francs, il peut achever les travaux.
Finalement, le préfet vote une subvention pour rétablir la paix.
L’église est consacrée en 1863. En 1885, la commune la rachète, suite à un imbroglio juridique. Elle est désacralisée en 1911.
Bascule
Elle servait à la pesée des grains et autres productions agricoles jusque dans les années 1960. Bien que le mécanisme soit grippé, elle pourrait encore fonctionner.
La portée maximale est de 3 tonnes.
Mare de la distillerie
Une mare de la distillerie. Derrière les bâtiments se situent trois autres mares dont une de grande taille.
Fontaine de Monteil
La fontaine se trouve sur le tracé d’une ancienne voie romaine reliant Niort à Poitiers. Cette voie passe au hameau de Villeneuve.
Circuit Tressauve
Circuit Tressauve
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- 15 min
- 800 m
- Facile
À découvrir en chemin à Tressauve
Etang
Le lavoir le plus proche se trouve à Bas Moulay. Un étang à 3 paliers de margelles a donc été creusé pour servir de lavoir. Cependant, au lavoir de l'étang, il était nécessaire de puiser de l'eau dans un puits et de rincer le linge dans une grande bassine en bois appelée "baille", car l'eau stagnante était moins claire que celle d'une fontaine. Pour les grandes lessives, appelées "bujhailles", on se rendait toujours jusqu'à Bas Moulay.
Mare
La mare de Tressauve, d'une grande taille, est alimentée uniquement par les eaux de ruissellement provenant des chemins boueux avant l’arrivée du goudron. Il était parfois nécessaire de la curer et de retirer toute la boue accumulée lorsque la mare était à sec. Les anciens racontent qu’un puits sans margelle existerait au fond de la mare. Elle était principalement utilisée pour abreuver les animaux. Il n'était pas rare d'entendre les hommes siffler d'une manière spécifique pour encourager les chevaux à boire.
Circuit Bougouin
Circuit Bougouin
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- 1 h 30
- 4,8 km
- Difficile
À découvrir en chemin à Bougouin
Le Château
Du château-fort du 13ème siècle, construit par une ancienne famille du Poitou, les Vivonne de Lusignan, il ne reste que deux murs des ailes nord et ouest. Les autres, cernant la cour intérieure, où se trouvaient la chapelle et le donjon, ont été démolis de 1780 à 1815. Le 6 juin 1583, Suzanne de Lezay, pupille de René de Vivonne s’y marie avec Agrippa d’Aubigné, chef protestant fidèle d’Henri IV, qui fut témoin du mariage (grands-parents de Françoise d’Aubigné, marquise de Maintenon, épouse morganatique de Louis XIV).
La Tourasse
Le pigeonnier a été érigé au XVIIe. Longtemps en ruines, l’édifice a été magnifiquement réhabilité en 2017.
Elle fut le poste de guet avancé au château de Bougouin, au temps des guerres de religion.
Autrefois entourée de vignobles appartenant aux châtelains qui avaient le droit de vendre leur récolte avant tout le monde, elle a été le témoin de transactions souvent obscures.
Parcours d'Activités Physiques et Sportives Etalonné
Parcours d'Activités Physiques et Sportives Etalonné (PAPSE)
Ce circuit de sport-santé, mis en place en partenariat avec le Nordic club Créchois, incite à la pratique sur plusieurs types de disciplines, marche, course à pied et VTT, en permettant, grâce à des repères, de s’auto évaluer, voire d’améliorer sa condition physique et d'atteindre ses objectifs, à son rythme.
Il permet la découverte du territoire.
- Entre 39 min et 1 h 40 selon la discipline
- 10.3 km
- Moyen